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Voici un article concernant Olympic pour ceux qui me demande souvent comment vie-t-elle
Aegean Airlines, invitée surprise dans la privatisation d’Olympic Airlines. La compagnie grecque privée a déposé une offre de rachat de sa concurrente publique le 4 mars. Elle propose de reprendre Olympic pour 170 millions d’euros pour créer une compagnie grecque puissante et suivre le mouvement de concentration du ciel européen.
Dans le détail, Aegean offre 90 millions d’euros pour les opérations aériennes d’Olympic – le double de la valeur avancée par les cabinets indépendants –, 20 millions pour ses activités de maintenance et 60 millions pour racheter Pantheon, la nouvelle compagnie créée par le gouvernement grec en remplacement d’Olympic.
Le but d’Aegean est de créer une compagnie suffisamment puissante pour résister à la concurrence, la concentration dans le ciel européen rendant le même mouvement indispensable dans le ciel grec. Aujourd’hui, la part de marché des deux concurrentes combinées ne représente que de 17% du trafic international en Grèce, un secteur qui regroupe 80% du trafic du pays.
Si la proposition de la compagnie grecque n’atteint pas celle du groupe Marfin (au moins 200 millions d’euros), elle a de sérieux atouts. Aegean estime en effet qu’elle peut faire économiser des millions d’euros à l’Etat grec en relançant Olympic au bout de soixante jours maximum après la signature de l’accord définitif, ce qui ne pourrait pas se faire aussi rapidement avec un groupe sans lien avec le transport aérien. Or l’Etat perd chaque jour entre un et deux millions d’euros avec la compagnie.
Elle a également rassuré l’Union Européenne sur ses intentions. La fusion ne créerait en aucun cas un monopole, Aegean étant prête à renoncer à certaines de ses liaisons pour préserver la concurrence.
Le gouvernement grec cherche à privatiser Olympic depuis 2004 mais les repreneurs ne se sont jamais bousculés pour acquérir une compagnie en faillite et obligée rembourser des centaines de millions d’euros d’aides illégales. Relancée en octobre 2008, la vente a de nouveau échoué car toutes les propositions reçues étaient jugées insatisfaisantes et non représentatives de la valeur des activités. Le gouvernement s’est engagé vers un nouveau processus de privatisation en février, davantage tourné vers les investisseurs grecs.