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Le journal officiel de l'Union européenne est très instructif sur les listes noires. On y décrit les modes de fonctionnement de certains pays et compagnies en matière de sécurité aérienne. Ainsi, quand Hewa Bora Airways est interdite dans le ciel d'Europe sous pavillon congolais, elle fait immatriculer son avion à São Tomé-et-Principe pour poursuivre ses vols vers Bruxelles ou Paris. On y apprend aussi que la République du Congo délivre des certificats de transporteur aérien sans avoir mis en place de processus de certification et de surveillance, ce qui est contraire aux règles internationnales. Par pudeur, le journal officiel européen ne précise pas les tarifs de commercialisation de ces autorisations, payables en cash bien entendu. Plus direct, Jesper Rungholm, PDG de la compagnie danoise DAT qui exploite de nombreux avions en Afrique, donnait lors d'un récent colloque de Roayal Air Maroc la recette pour en sortir : <<si vous supprimez la corruption, vous pouvez envisager une exploitation de qualité en toute sécurité à des coûts raisonnables>>, explique-t-il, s'adressant aux ministres et directeurs de l'aviation civile qui regardaient alors le bout de leurs chaussures... (Tour Hebdo)