Les contrôleurs aériens mis en cause, la DGAC les défend
Par Reuters
PARIS - L'aviation civile française, répondant à un article du Figaro, a contesté mercredi que les arrangements dans les journées de travail des contrôleurs aériens mettent en danger le trafic.
Le directeur général de l'aviation civile (DGAC) a reconnu l'existence d'arrangements dans les journées de travail des contrôleurs mais a démenti que ceux-ci soient parfois en sous effectif, ajoutant que cette pratique existait dans tous les pays européens.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a dit devant l'Assemblée nationale qu'il rendrait public jeudi un rapport demandé à la DGAC à la suite de l'article du Figaro.
Selon ce journal, les contrôleurs aériens organiseraient eux-mêmes leurs semaines de travail et les rotations à travers un système baptisé "clairance".
Au lieu de travailler 24 heures par semaine et 160 jours par an, ajoute le quotidien, les aiguilleurs du ciel n'en feraient que la moitié : 12 heures par semaine et 80 jours par an.
Les aiguilleurs gérant plusieurs zones à la fois, ils ne pourraient contrôler parfaitement les opérations.
Selon des pilotes d'Air France cités par Le Figaro, plusieurs collisions auraient été évitées de justesse.
Pour Patrick Gandil, directeur de la DGAC, "il n'y a pas de difficultés" dans le contrôle aérien, même si les aiguilleurs du ciel quittent parfois la tour de contrôle prématurément car le trafic annoncé est faible.
"Cette gestion par équipes est une forme d'organisation tout à fait favorable. Le chef d'équipe ne fait pas ça au petit bonheur la chance", a-t-il dit sur Europe 1.
"Ce qui est faux, c'est l'idée que les contrôleurs travaillent la moitié du temps", a affirmé Patrick Gandil.
L'Ussac-CGT, syndicat du personnel de la DGAC, assure que ses contrôleurs aériens sont davantage en sureffectif que l'inverse.
Malgré l'augmentation du trafic aérien, il n'y a pas de problèmes de gestion d'effectif, a dit pour sa part Dominique Bussereau.
Clément Guillou, édité par Gilles Tréquesser